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Aider son cerveau à prévenir l’apparition des symptômes de la maladie d’Alzheimer
Prévenir l'apparition des symptômes de la maladie d'Alzheimer
Une étude de l’UdeM montre qu’une série de séances d’entraînement cognitif a eu des effets durables sur la mémoire chez des personnes âgées.
Dirigée par Dre Sylvie Belleville, directrice du RQRV, l’étude montre que cet entraînement peut aider à prévenir les symptômes de la maladie d'Alzheimer. Une série de séances de deux heures par semaine pendant huit semaines a suffi à freiner le déclin cognitif chez des Québécois souffrant de troubles cognitifs légers. Selon Dre Belleville, « ces résultats sont importants, car ce type d’intervention est non pharmacologique et peut avoir des répercussions significatives sur la vie des personnes touchées ».
Découvrez les résultats complets dans la revue Alzheimer's & Dementia: Découvrez les résultats
Plus de 100 personnes âgées recrutées
Au total, 145 personnes âgées atteintes de troubles cognitifs légers ont été recrutées dans des cliniques de la mémoire de Montréal et de Québec pour participer à un entraînement cognitif appelé MEMO+ entre les printemps 2012 et 2015. On leur a enseigné un certain nombre de stratégies de mémorisation, qui portaient notamment sur la manière de retenir des noms de personnes, se souvenir de choses à faire ou de listes d'éléments et mobiliser son attention pour mieux mémoriser.
L’équipe de recherche a constaté non seulement que les bienfaits de l’entraînement cognitif étaient visibles six mois après les séances, mais qu’ils demeuraient évidents cinq ans plus tard. En revanche, les interventions psychosociales n'ont pas apporté d’améliorations cognitives.
Les résultats «soulignent le potentiel de l’entraînement cognitif en tant qu’approche préventive pour les personnes âgées vulnérables sur le plan cognitif, réduisant ainsi le déclin cognitif et permettant possiblement de retarder l’apparition de la démence, conclut l’étude. De plus, il est intéressant de noter que ces effets durables ont été obtenus grâce à une intervention relativement brève et peu coûteuse qui peut être facilement mise en œuvre comme mesure préventive pour les personnes à risque».
Chercheure principale
Sylvie Belleville, directrice du RQRV
Chaire de recherche du Canada en neuroscience cognitive du vieillissement et plasticité cérébrale. Directrice de laboratoire, CRIUGM. Professeure titulaire, Département de Psychologie de l'Université de Montréal
Co-chercheurs
Marc Cuesta, Nathalie Bier, Catherine Brodeur, Serge Gauthier, Brigitte Gilbert, Sébastien Grenier, Marie-Christine Ouellet, Chantal Viscogliosi, Carol Hudon